Tremblements de terre, inondations …
Comment ne pas être impressionnés (pour le moins) par les images que nous ont offertes tous les médias, que toutes ces calamités qui se sont abattues sur notre pauvre monde cette semaine, du Japon au Chili en passant par chez nous, cette côte Ouest à quelques petites centaines de kilomètres de chez moi ?
Comment ne pas se sentir, ne serait-ce que l’espace un instant, solidaires de toute cette misère qui a frappé d’un seul coup nombre d’humains, des plus éloignés (ces enfants chiliens qui pleurent désespérément leur père) aux plus proches (ces retraités qui ont tout perdu en quelques minutes dans le secteur de L’Aiguillon sur mer ?
Toutes les explications peuvent être données, que ce soient les mouvements des plaques tectoniques, ou la conjugaison d’une tempête avec une très grande marée et ce au moment de la pleine mer ! Toutes pourront nous satisfaire, contenter ce besoin inné que nous avons d’être rassurés en trouvant une cause logique au drame, le plus effrayant fût-il, il n’empêche que l’irrationnel du malheur et de l’immense douleur qu’il entraîne, est bien là et s’imprègne sur nos rétines comme autant de …
Preuves de notre petitesse et… hélas de notre imbécilité.
Je ne parlerai pas de ce que je ne sais pas, et je n’irais pas jusqu’à avancer comme certains que les atteintes de l’homme sur la nature pourraient provoquer de profonds bouleversements, occasionnant même ces séismes.
Je serais plutôt enclin à croire, par contre, de nombreux scientifiques lorsqu’ils mettent en relation le réchauffement climatique et la multiplication et l’augmentation en force, de tempêtes et autres cyclones ou ouragans.
Mais alors …
Qui, et pour quelles raisons, a autorisé à construire là où il y avait des dangers potentiels ?
Pourquoi avoir changé des règles et modifié celles qui présidaient à la reconnaissance de zones « non aedificandi » (où il était interdit de construire)
Pourquoi et avec quels arguments avoir leurré des citoyens lambda et leur proposé des maisons dont on pouvait deviner qu’à terme elles auraient été menacées ?
Poser ces questions, c’est sans doute indécent pour tous les … responsables, mais comment le pauvre clampin qui vient de tout perdre se ne les poserait-il pas ?
Comment encore une fois avoir joué, au nom du sacro-saint profit à réaliser, avec la vie des gens ?
Je sais bien, le Président de la République, le visage grave (espérons que sa douleur n’était pas seulement de façade !) a promis quelques millions d’euros (comme si l’argent allait suffire pour redonner à ceux qui ont tout perdu, et le toit et surtout tous ces souvenirs qui s’y attachent ! Mais il a promis une commission d’enquête qui devrait très rapidement (c’est l’exigence qu’il a formulée !) devrait déterminer les causes qui ont entraîné les brèches dans les digues de protection !
Oh le Saint Homme que voilà ! Il y a plus d’un an une tempête frappait les Landes, et de nombreux sinistrés ont attendu près d’ un an ces dédommagements qu’on leur avait promis eux-aussi très rapides !
Quant aux responsabilités ?
Est-ce que les fonctionnaires au plus haut niveau qui ont autorisé ces constructions, est-ce que les promoteurs immobiliers qui ont commercialisé ces maisons que d’avides bétonneurs réalisaient, est-ce que tout ce beau monde va être nommé et rendu responsable ?
Et enfin, nos autorités sauront-elles prendre la mesure de ce drame qu’a endeuillé notre côte ouest : combien de zones en France, construites dans des zones inondables, sont-elles menacées par ces tempêtes et inondations, et quels moyens les autorités vont mettre en oeuvre pour les sécuriser totalement ?
C’est à cela que nous pourrons juger si nos dirigeants sont de réels politiques (ceux qui agissent pour le bien public), et non de simples pantins bien plus occupés de leurs personnes et de leur pouvoir politique.
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