Il était attendu au Salon de l’Agriculture,
Il est venu, il a vu et il a été vaincu !
Pourtant il aurait du avoir d’autant plus à cœur de remporter une victoire, en conquérant ces rudes et fort peu courtisans agriculteurs, qu’il les avait heurtés, blessés dans leur amour-propre en refusant d’aller inaugurer leur Salon.
Il suffit de voir ces photos et autres reportages que même la servilité de quelques journalistes n’a pu empêcher : les sifflements et les huées étaient bien plus éloquents que certaines injures devenues célèbres.
Il suffit de constater la différence entre un président en osmose avec le monde agricole, Jacques Chirac (et encore une fois il est extraordinaire de constater comme on en arrive à regretter celui qui, pourtant, a fait tant de mal à la France !) en est un brillant exemple, et un président dont le mépris et la suffisance deviennent de plus en plus les seuls symboles de gouvernance.
Mais comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que notre président au tout petit jardin (quelques fleurs … artificielles !) démolissant ce qu’il avait tant préconisé il y a quelques mois, revienne sur le Grenelle de l’environnement en remettant en cause certaines de ses applications.
Et là c’est bien pire qu’une erreur politique (que l’on peut comprendre, tant il est aux abois avec les prochaines élections régionales !) c’est un changement radical de cap et un retour au productivisme effréné dont on a très bien vu les limites ne serait-ce qu’au niveau écologique (sans compter celui économique où la dite doctrine productiviste, consiste à produire toujours plus avec de moins en moins de personnes !).
Changement radical de cap dont on voit bien ici, en Bretagne, quelques applications très pratiques dans lesquelles s’est illustrée comme préfète il y a quelques années la candidate UMP, la Bernadette Malgorn ! L’autorisation d’immenses porcheries où cinq cents voire mille truies étaient entassées pour produire le plus de cochons possibles ! De même, productivisme avec un emploi exagéré et devenu complètement affolant de pesticides et autres engrais (on ne dit pas merci, Monsieur Monsanto ?) ! Ces deux mesures provoquant ces maux irrémédiables sur l’environnement : augmentation alarmante du taux de nitrate dans les nappes phréatiques, ou encore ces algues vertes mortelles qui empoisonnent une partie de la côte nord de la Bretagne.
Mais dans ces déclarations de notre Nicolas à la pelle de plastique, il y a pire : c’est l’absence d’une politique globale et à long terme concernant l’un des secteurs vitaux, l’agriculture. Les effets d’annonce ponctuels, quelques millions dont on se demande bien où il va les chercher, ou ces revirements de cap sont bien le signe majeur qu’en ce domaine, comme malheureusement dans tous les autres domaines, notre président réagit au coup par coup sans savoir où diriger durablement ses pas et surtout les nôtres.
Pauvre France, tu es tombée bien bas !
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