Tahar Bekri : Salam Gaza
Fin décembre 2008, Israël bombarde Gaza, prélude à une nouvelle attaque en règle contre le Hamas.
Ce déchaînement de violence, dont souffrira essentiellement la population civile, va profondément marquer le poète tunisien ; Tahar Bekri, va alors raconter les jours qui ont suivi, les témoignages qu’il a reçus d’autres poètes, mais aussi les manifestations de solidarité que des peuples entiers ont organisées.
En prolongement, Tahar Bekri va aussi relater son voyage à Naplouse et à Jérusalem Est, pour y faire, à la demande des services culturels français, quelques conférences. Voyage dans une terre meurtrie.
Grande devait être la tentation de faire un reportage spectaculaire, de tomber dans ce journalisme de pacotille auquel nous ont habitués des reporters plus soucieux de leur petite réputation que de leur sujet de reportage. Mais Tahar Bekri a su éviter cet écueil ! On sent une très profonde sensibilité, et une émotion réelle lorsqu’il parle de ce drame palestinien ; et il est impossible de rester insensible à tous ces poèmes dont il émaille son récit : tous disent l’indicible, tous ont la force de cette vérité bien plus forte que celle des armes, celle du cœur.
Comment rester aussi imperméable à cette force de persuasion qu’il utilise pour nous convaincre (si tant est que nous ayons besoin de l’être !) ; on ne peut qu’approuver la justesse de l’analyse politique, la bêtise des militaires et de ces civils qui non seulement la justifient mais qui l’ont mise en place. Alors comment ne pas comprendre et partager sa colère devant l’impuissance (pire le non vouloir) des nations étrangères à sanctionner Israël et à aider politiquement les Palestiniens !
L’homme souffre, et on ne peut que se sentir solidaire de cette douleur qui le tenaille jusqu’au plus profond de lui-même, et comment ne pas se sentir concerné par cette simple phrase :
« La tragédie palestinienne ne concerne pas que ce peuple, elle illustre la lâcheté des puissants, l’absence de morale internationale, la ruse de l’Histoire »
Et quel courage ne faut-il pas à cet intellectuel tunisien exilé en France pour écrire en quasi conclusion :
« Je ne veux ni crier avec les loups ni être insensible à la souffrance humaine. Je veux tremper ma plume dans l’encre généreuse et fraternelle, non dans l’ivresse du sang. »
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