Qui sont-ils ces assassins pour s'ériger en censeurs impitoyables de tous leurs semblables ?
Et qui sont-ils pour tuer au nom de « Dieu est grand » tous ceux qui osent ne pas obéir à leurs insensé et ineptes commandements ?
Et qui est ce « Dieu » qui exige qu'on lui sacrifie des humains ?
C'est bien plus que de la haine et de la révolte que je ressens contre ces individus qui n'ont d'humains que leur aspect physique.
Le Hard Rock ou le Rock Métal diffusé au Bataclan est loin d'être ma tasse de thé, cette musique m'énerverait même !, mais elle existe en tant qu'expression et cela n'a aucun sens de la traiter d'impie et donc de vouloir non seulement la détruire mais aussi tuer ceux qui partagent cette expression. En arriver à un tel fanatisme c'est faire preuve d'une monstruosité qui n'a plus rien à voir avec l'espèce humaine. Et si considérer comme impie le fait d'aimer une musique qui ne serait pas aux ordres d'Allah et de lui seul (que seuls quelques rares initiés pourraient connaître !) alors, oui, je suis un impie, moi qui suis amoureux de cette musique de la Renaissance qui met à mal d'une façon si drôle et tant exquise tant de préceptes pudibonds dont se réclament certaines religions …
Le football n'est pas non plus mon fort, et ne pas voir de matchs n'entraîne en moi aucune gêne et encore moins de manque ; et certains supporters m'insupporteraient même ! Mais traiter un tel sport d'impie et donc de vouloir le détruire et assassiner ceux qui en sont fans, c'est faire preuve d'une incommensurable absence de raisonnement qui n'a plus rien à voir avec l'espèce humaine. Et si considérer un sport comme impie parce que lui-aussi ne correspondrait aux desiderata d'un Allah et de lui seul (que seuls quelques rares initiés pourraient connaître !) alors, oui, je suis un impie moi dont un des grands plaisirs est d'enfourcher ma bicyclette et sillonner les routes de ma province !
Si prendre du plaisir à partager avec des amis un verre à la terrasse d'un café ou un repas au restaurant est devenu un acte impie parce que contraire à l'esprit d'ascèse d'un Allah et de lui seul (que seuls quelques rares initiés pourraient connaître !) alors, oui, je suis un impie, moi qui ne rechigne pas à sacrifier à de tels plaisirs … suivant avec volupté les préceptes de certains poètes persans musulmans du 13ème siècle !
Mais comment des êtres humains ont-ils pu être manipulés à ce point que tout plaisir est condamnable, qui ne saurait répondre aux exigences d'un dieu ? Exigences qui n'existent que … dans la tête de quelques manipulateurs avides d'un pouvoir totalitaire … mais exigences dont on ne trouve aucune trace dans le seul écrit, le Coran, qu'il aurait fait rédiger à un certain Mohamed.
Vivre et mourir pour un dieu dont la seule grandeur est d'engendrer terrorisme et assassinats, quelle petitesse, indigne du plus petit cerveau humain. Quelle est donc triste leur vie dont un dieu encore plus inhumain qu'eux, veut bannir le moindre plaisir … ou pire encore, reporter ces plaisir à un au-delà d'autant plus illusoire que rien n'en peut confirmer la réalité ! De quelles naïvetés ne se nourrissent-il pas ces assassins qui croient dur comme fer, que tuer les impies va les faire jouir dans l'au-delà de 70 houris ?
Et ces moins que rien voudraient nous faire peur, nous empêcher de vivre comme des êtres libres de pensée et de chair ? Et ce n'est pas parce que, dans des actes d'une démence et d'une atrocité invraisemblables, ils ont tué 129 personnes et blessé près de 400 autres, que nous allons nous laisser intimider, et céder à leurs injonctions. Notre patriotisme va bien au-delà d'une simple appartenance géographique, il se nourrit aussi de tout ce qui fait la richesse de notre civilisation, et ils ne sont pas encore nés ceux qui viendront la brider !
De l'Inquisition au « martyr » du chevalier de La Barre, notre histoire et notre civilisation se sont battues contre ceux qui nommaient et châtiaient l'impiété : mais depuis Voltaire et le siècle des Lumières, nous avons su qu'impiété rimait vitalité et que les barrages du sacrilège avaient cédé devant la force de la raison, alors ce ne sont pas de misérables partisans d'un archaïsme révolu qui pourront, y compris par la violence, nous imposer son retour.
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