Du pont du Rialto à l'Accademia
Le Pont du Rialto, c'est avant tout le pont historique de Venise ! La permanence de l'esprit humain ! Quand, dans n'importe quelle guerre du 20ème siècle des armées ont à traverser un fleuve, ils commencent par construire un pont posé sur des engins flottants, genre gros pneumatiques … le corps du Génie sait le faire parfaitement ! Mais autrefois ? Ce fut la même technique ! Le pont du Rialto commença à être posé sur des barques, et relia les deux rives du grand canal ; c'était dans la seconde moitié du 12ème siècle ! La ville se développant, la nécessité se ressentit d'un pont en dur. Il ne faut pas oublier que l'essor de Venise commençant avec les années 1000, Venise devint une cité incontournable en Europe ; ce n'est pas pour rien que nombre de croisés passèrent par elle pour atteindre la Terre Sainte ! Donc première moitié du 13ème siècle, un premier pont en bois est construit et il y en eut trois, car pour solide que pouvait être le matériau bois, il n'était pas assez suffisant pour contenir les foules qui se pressaient souvent pour traverser le Grand Canal ! et à trois reprises il s'effondra : une fois des conspirateurs ayant échoué dans leur tentative de prendre le pouvoir, y mirent le feu pour couvrir leur fuite ; une autre fois, ce fut à l'occasion du mariage de la marquise de Ferrare en 1444, tant étaient nombreux et enthousiastes les vénitiens qui voulaient assister aux festivités de la noce ! Pour avoir une idée précise de ce à quoi ressemblait le Pont du Rialto à l'époque, il suffit d'aller admirer au musée de l'Accademia le tableau de Vittore Carpaccio « le miracle de la vraie croix » (1).
Mais ce n'est qu'au milieu du 16ème siècle que la Serenissime décida de construire un pont en dur ; il paraît que même Michel-Ange fut sollicité … mais déclina-t-il l'offre ? Ou son projet ne fut-il pas agréé ? Allez savoir, toujours est-il que c'est un autre architecte qui fut chargé de sa construction, un certain Antonio Da Ponte (qui n'a rien à voir avec un autre da Ponte, Lorenzo Da Ponte, qui s'illustra à Venise puis à Vienne en devenant l'un des librettistes de Mozart.)
Ce fut donc en 1591 que l'actuel pont fut inauguré !
Tout proche, et rive droite, une petite église, elle ne serait voisine des halles si particulières, elle serait oubliée des touristes … et pourtant ! Ce fut, dit-on la première église de Venise, certains la dateraient du 5ème siècle, ce qui semble plus qu'improbable étant donné ce que l'on sait de l'histoire de Venise, sur laquelle deux hypothèses s'affrontent : existence d'une petite colonie romaine qui se serait implantée vers le 1er siècle, ou plus plausible, ses premiers habitants seraient les « terriens » qui, fuyant l'invasion des Lombards au 6ème siècle se seraient réfugiés sur l'île centrale de la lagune « Rivoaltus » (d'où le nom du Rialto). Quoi qu'il en soit la présence de cette église est attestée dès le 12ème siècle.
On sera séduit par son clocher en pierre d'Istrie (l'actuelle Croatie, une des régions de la côte dalmate, que colonisa très tôt Venise). Dès le XIVème siècle, une magnifique horloge qui servait aussi à réguler le temps pour la population et en particulier pour tous les marchands du quartier ! En attendant, un peu plus tard, la création de la tour de l'horloge au 15ème siècle qui accomplira les mêmes fonctions pour cet autre quartier, San Marco, qui détient le siège du pouvoir de la Sérénissime !
Avec San Vidal et San Maurizio, San Giacomo est désaffectée et est gérée par l'association « Interpreti Veneziani » (2) ; à l'intérieur quelques très rares instruments, richement ornés, comme un théorbe (luth au très long manche) ou encore une mandoline.
Plus vous descendrez ou remonterez cette partie du Grand Canal qui va du pont du Rialto à celui de l'Accademia, plus vous serez étonné de la variété des palais qui le bordent des deux côtés : ils seront caractéristiques de deux grands courants esthétiques : le gothique et le néogothique, comme le palais Bimbo, ou les palais de facture classique, reprenant Ca'Pesaro, ou des façades plus austères comme le palais Mocenigo. Mais rares sont les palais qui n'ont pas été remaniés au fil des temps et ce jusqu'au début du 20ème siècle, pourtant ces transformations et restructurations sont toujours restées soit dans le style original, soit dans celui de l'époque dominant (18ème, ou même début 19ème). La découverte de cette magnifique artère maritime sera donc une plongée dans l'histoire, hors du temps présent, malgré la présence de ces innombrables bateaux à moteur, à commencer par les vaporetti.
Dans chacune de ces deux grandes esthétiques, vous serez frappé de la variété que peuvent révéler les différents palais. Et derrière chaque façade, vous tenterez, mais il vous faudra avoir un très bon guide !, de découvrir les personnalités qui ont pu séjourner dans tel ou tel palais ! Evidemment vous ne garderez que celles pour lesquelles vous ressentez une certaine affection !
Comme par exemple, la Ca'Loredan dont Antonio Canova fréquenta les salons ; étonnant ce sculpteur classique ! On admirera entre autres son « Dédale et Icare » au Musée Correr,
de même qu'on restera frappé de stupeur devant l'immensité de ce tombeau qu'il fit ériger pour Gian Battista Tiepolo dans l'église des Frari,, et qui, à défaut de recevoir le corps de l'illustre peintre, abrite le cœur du sculpteur lui-même.
Vous aimerez ce palais datant du 18ème siècle (palais aux volets verts) et que fit construire l'une des grandes familles de Venise, les Mocenigo, sept de ses membres ne furent-ils pas doges ?
Byron l'habita pendant deux ans (1818-1819) ; il ébaucha, paraît-il son Don Juan : Venise n'était-elle pas le lieu le plus propice lieu, elle qui est habitée par les souvenirs de Casanova ? Tout à côté, vous ne pourrez la manquer, cette Ca'Mocenigo vecchia, cet autre palais toujours de la même famille Mocenigo : Giovanni Mocenigo, non pas le doge, mais un autre de ses descendants, invita un siècle plus tard Bruno Giordano afin que ce dernier l'initie aux mystères de l'alchimie ! Sans doute déçu de ne pas y trouver ce qu'il recherchait, il le dénonça à l'Inquisition, laquelle le transféra à Rome : Bruno Giordano brûla sur cette place qu'est devenue il campo dei Fiori !
Toujours sur la même rive, juste à l'embarcadère, La place San Samuele :
il faut s'y arrêter, et flâner dans ce quartier : une petite halte dans cette église, et sur sa droite le palais Malipiero ;
nom célèbre à Venise, (le compositeur Gian Francesco de la première moitié du 20ème siècle fait-il lui aussi partie de cette branche qui donna quelques doges à la Sérénissime?). Il remonte à l'époque byzantine de Venise, et a connu diverses améliorations au gré des différentes générations de Malipiero ; parmi les nombreuses personnalités qu'il a accueillies, l'une d'entre elles figure en bonne place : Giacomo Casanova l'a habité pendant quelques années vers 1740 !
Et de l'autre côté de la place, le Palais Grassi. C'est l'exemple type de ce qui se construisait de plus beau dans la moitié du 18ème siècle.
Mais voilà, les fortunes ne sont pas éternelles, et les affaires de la famille Grassi périclitant, le Palais sera racheté en 1983 par Giovanni Agnelli (Le président du groupe FIAT -dont il est peut-être bon de souligner que le Vatican est la principal actionnaire !) ; c'est lui qui le transformera aussi en musée … Mais Fiat périclitant à son tour, le Palais Grassi est revendu pour 29 millions € à François Pinault, qui va s'en servir pour exposer sa collection privée d'art contemporain ! Là-aussi il est bon de souligner ce fait qui étonne, que le directeur de ce nouveau musée Pinault en est Jean-Jacques Alliagon ; peu m'importe qu'un ancien directeur du centre national Georges Pompidou et aussi ancien ministre de la culture aille diriger une collection privée (3) ; mais qu'il le fasse alors qu'il est en même temps Conservateur en chef du domaine de Versailles, alors oui, je trouve cela choquant, car comment peut-il matériellement diriger ces deux structures, même s'il a derrière de solides équipes, et comment peut-on légalement autoriser un tel cumul de deux fonctions aussi importantes ?
Pour en revenir au Palais Grassi, Pinault expose actuellement un artiste Damien Hirst dont on a une toute petite (et monumentale) idée par la statue qui se dresse devant la façade qui donne sur le Grand Canal !
Revenons sur l'autre rive. Ce sont quatre palais que j'attends toujours avec la même impatience !
Le plus pur gothique réalisé dans Ca'Foscari. Sur son emplacement, un précédent palais, appartenant à la famille Sforza, mais c'est le doge Francesco Foscari (qui a exercé le plus longtemps cette fonction – de 1423 à 1457) qui le rachète, le fait abattre et construit à son emplacement l'actuel palais.
Je ne sais d'où il tire sa force de séduction : de ses fenêtres ogivées, en particulier le double balcon, chacun composé de huit fenêtres, ou de l'absolue symétrie qui compose la façade, seulement rompue par une fresque qui intrigue, voire dérange tant son caractère unique la rend mystérieuse. Très rares, du reste sont les palais qui possèdent une décoration extérieure de cette importance ; très nombreux, par contre, sont ceux qui s'ornent d' un ou plusieurs médaillons, ou encore de quelques sculptures apparentes, mais une frise de cette dimension aucun !
Au 19ème siècle, la ville s'en rend propriétaire, alors qu'il est en très mauvais état ; il fait actuellement partie des bâtiments universitaires vénitiens … heureux étudiants qui peuvent bénéficier d'un tel cadre de travail !
Le jouxtant, un autre palais : appartenant à la famille Giustinian (une autre des grandes familles patriciennes, sans doute moins célèbre que sa branche génoise, Gênes, la grande rivale de Venise pour la maîtrise de la méditerranée orientale). Il est le prolongement architectural naturel de Ca'Foscari, mais sa dimension donnant plus d'importance à l'horizontalité qu'à la verticalité (au lieu de respecter un juste équilibre entre les deux) nuit à l'élégance de la façade ! Il reste, cependant, pour l'ancien wagnérien que je suis, ce lieu où Wagner, tout empreint de cet amour impossible qu'il avait pour Mathilde de Wesendonck, femme d'un banquier suisse, écrivit le deuxième acte de son « Tristan et Yseut ». Je ne voudrais pas faire de romantisme de bas étage, mais je ne suis pas certain que l'élément liquide propre à Venise n'ait pas eu une quelconque influence sur le chromatisme wagnérien … ce qui n'aura sans doute pas échappé à d'éminents musicologues …
Le troisième palais c'est Ca'Rezzonico … que je rentre l'intérieur ou que je passe seulement devant, j'ai la même impression, celle d'une plénitude, d'un rendez-vous toujours unique. Comme pour Venise : ne franchissez jamais cette frontière qui vous sépare de votre monde à vous bien réel de celui qui autorise toutes vos rêveries, ou alors vous vous condamnez au plus exquis des supplices d'y retourner sans cesse … il en est de même avec Ca'Rezzonico.
C'est aussi le type même de l'histoire de nombre de palais vénitiens ; une riche famille, en l'occurrence les Bon, décide dans la seconde moitié du 17ème de faire construire un palais qui soit la vitrine de la famille sur le Grand Canal ; elle n'hésite pas à faire appel à l'un des grands architectes de l'époque, Baldassare Longhena. Mais voilà des difficultés financières surgissent et les Bon ne sont plus en mesure de réaliser leur rêve ; le palais va donc rester de nombreuses décennies inachevé. C'est alors qu'apparaît la famille Rezzonico ; ce sont de riches commerçants, et comme toujours, la richesse entraîne le désir de reconnaissance sociale ; ils procèdent en deux étapes, d'abord il soutiennent financièrement la Sérénissime en finançant une grande partie de la guerre de Candie, en 1687, guerre qui opposa Turcs et Vénitiens à propos de l'île de Crète (ne disait-on pas que qui possédait Crète possédait le verrou du commerce en Méditerranée orientale ?) et ainsi adoubés comme famille patricienne de la Sérénissime, ils n'ont plus qu'à trouver un palais sur le Grand Canal … et cela tombe bien, puisque le palais des Bon est à vendre. Les Rezzonico le rachètent et le transforment entièrement, lui donnant l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui.
Si vous cédez aux sirènes de ce palais, alors cette enchanteresse vous attirera toujours et vous fera prendre encore et toujours le chemin qui mène à son univers ! Vous croyez connaître le 18ème siècle vénitien ? Alors cet unique palais Vénitien vous montrera toujours qu'il n'en est rien, et qu'il tient constamment à votre disposition d'autres merveilles insoupçonnables de cette époque !
(4)Cette année, donc, j'ai réussi enfin à « immortaliser » pour moi ce temple qui contient de merveilleux trésors de Gianbattista Tiepolo ! Mais hélas, par tout un enchaînement de fatalités, la centaine de photos que j'ai pu prendre de ces chefs d'oeuvre, s'est volatilisée … et d'elle il ne me reste qu'un simple souvenir …. Alors recherchant dans mes archives, j'ai pu retrouver quelques photos « volées » ! Pardonnez-moi … mais je vous le promets, dans quelques années je pourrai enfin vous montrer tous ces trésors et vous faire partager toutes mes émotions !
Un temple consacré à Gian Battista Tiepolo ; que ce soit dans des plafonds, nombreux sont ceux qui lui ont été commandés, ou que ce soit dans ces fresque qui ornaient les villas palladiennes de la vallée de la Brenta, il y a un esprit du 18ème siècle qui respire la bonheur de vivre, la soif inextinguible du plaisir, telles qu'on peut les retrouver dans les pages de Casanova.
Tout le palais est un éloge à cet esprit, qui a marqué tant et tant Venise, que ce soit les scènes ordinaires de Francesco Guardi ou encore les peintures mythologiques d'un Giulio Carponi.
Fatigante Venise ?
Epuisante, car à force de plonger constamment dans l'histoire, vous en arrivez au point où vous voulez découvrir toujours plus de cette période si riche !
Cela tourne à l'obsession ! Et devant vous le Pont de l'Accademia (pour le prochain article!), et surtout ce musée unique, celui de l'Accademia.
Etonnante reconversion que cette église de Santa Maria della Carità, qui fondée en 1260, et plusieurs fois restaurée, fut désacralisée et restructurée au début du 19ème siècle, pour abriter le musée des beaux-arts. On pourra s'étonner de sa richesse : il suffit de se rappeler toutes les vicissitudes de Venise au tout début du 19ème, avec l'occupation napoléonienne ; les Vénitiens ne firent pas autre chose que nombre de peuples ou communautés subissant un asservissement, ils firent tout pour mettre à l'abri leurs trésors artistiques ; il faut dire qu'ils avaient de quoi se méfier, Napoléon ne les avait-il pas dépouillés d'une de leurs plus belles œuvres, les quatre chevaux ornant la basilique Saint Marc ?
Aussi, lorsqu' en 1817 le musée s'installe dans l'église de la Carità réaménagée, les autorités vénitiennes récupèrent nombre de toiles et en particulier des peintres vénitiens qui firent la gloire de Venise, depuis Lorenzo Veneziano (14ème siècle) jusqu'à Francesco Zuccarelli, sans oublier l'âge d'or, avec entre autres les Giovanni Bellini, Carpaccio, Titien, Tintoret ou Veronèse. Je n'ai jamais réussi à voir dans son entier ce musée ; chaque fois, je me heurte à des salles fermées, il y a quatre ans c'étaient celles consacrée au Titien, Tintoret et Veronèse, cette année ce sont celles de Carpaccio … pourtant comme j'aurais aimé revoir toute cette suite de tableaux qu'il a dédiés à la vie de Sainte Ursule ! S'il y a une œuvre à ne pas manquer, pourtant c'est bien celle-là !
En attendant, je me suis à nouveau régalé d'une vingtaine de tableaux ! Je me souviendrai toujours de cette leçon d'un jeune agrégé d'italien qui prétendait (et à juste titre) qu'il n'était point besoin de vouloir tout voir, mais qu'un douzaine de tableaux, consciencieusement choisis, permettaient de comprendre toute l'importance de la peinture vénitienne conservée à l'Accademia … j'en ai rajouté quelques-uns. Si j'ai négligé Le Tintoret,, sachant qu'il était à mon programme dans d'autres lieux vénitiens qui lui sont consacrés, je me suis encore une fois attardé sur Le Titien et sa Présentation de Marie au temple, mais aussi au Maestro di Ceneda, un détail rempli d'anges musiciens,
ou encore au trop fameux Repas chez Levi du Veronèse,
de la même veine d'inspiration que ses « Noces de Cana » qui sont au Louvre, sans oublier bien évidemment cette Baccanale de Francesco Zuccarelli … et ces plafonds ciselés à la feuille d'or, où dans quatre médaillons trônent les évangélistes.
Après tant d'émotions, délassez-vous, et faites une petite incursion dans le quartier de Dorsoduro et poussez jusqu'à la place San Barnaba, juste histoire de vous attabler au bistrot qui fait face à l'église éponyme … et croyez-moi vous aurez bien besoin d'un de verre de ces vins blancs vénitiens dont la légèreté n'a d'égal que le fruité !
-1 Hélas, les salles de Carpaccio sont actuellement en réfection, et il n'est malheureusement pas possible d'aller contempler les œuvres de ce maître incomparable de la peinture !
-2 Vous ne pourrez échapper à cette véritable institution musicale : elle veut perpétuer la tradition musicale de l'un des siècles d'or de la musique à Venise, le 18ème avec notamment les œuvres d'Antonio Vivaldi ; ils ont certes beaucoup de talent, de brillant, mais derrière ce clinquant n'espérez pas trouver des interprétations géniales du maître !
-3 Qu'il y ait des mécènes, je suis le premier à m'en réjouir, dans l'histoire de l'art, les mécènes ont été un facteur important du développement des arts. Mais je m'interroge sur la notion des fondations : je suis homme d'affaires et mon entreprise crée une fondation qui porte mon nom et je suis à ce titre de président de cette fondation exonéré d'une part importante de mes impôts … Ne faudrait-il pas mieux que ce système n'existât pas, et que les impôts ainsi récupérés aillent au ministère de la culture et au développement des structures nationales (musées et autres) qui pour certaines sont dans un état criant de misère !
-4 Je me suis interrogé cette année sur ce simple fait que les photographies sans flash étaient enfin autorisées presque partout dans les lieux publics (à l'exception notoire de San Giovanni e Paulo) ; et la réponse m'a été fournie par un « officiel » : à quoi bon interdire ce qu'il est impossible d'interdire ? à l'heure des tablettes et autres smartphones qui peuvent prendre, sans flash, toutes les clichés que l'on veut, il était inutile, vu le nombre que ces appareils représentaient, d'interdire toute photographie … alors se résigner ! Mais est-ce réellement une résignation, car en dehors de véritables photographes, quelle photo d'amateur prise avec tablette ou smartphone pourrait rivaliser avec celles que peuvent concevoir d'authentiques professionnels et artistes ?